Méthodologie d’analyse d’œuvre |
Histoire des arts 1°L et TL |
ETRE CAPABLE DE VOIR ET DE COMPRENDRE UNE ŒUVRE À PARTIR DE SA REPRODUCTION
|
Décrire,Voir, regarder, observer, repérer un certain nombre de composants plastiques que l’on va ensuite savoir identifier, nommer en termes précis.
Premier constat
Ce que je vois (et qui saute aux yeux) :Qu’est-ce qui est mis sous mon regard ?
Une image en couleur sur papier. L’ai-je déjà vue ? En reproduction ou de visu ? En ai-je vu une reproduction en noir et blanc et/ou en couleurs ? Celle-ci me paraît-elle fidèle à l’original ?
Quelle est la nature de cette œuvre ? Peinture –Fresque- Sculpture – Assemblage – Installation – Vidéo- Dessin – Collage-Photographie (numérique ou argentique)- Architecture-Monument-…?
Est-elle présentée en totalité ou partiellement ? Dans quel environnement ? Comporte-t-elle un cadre, un socle ?
Quelles indications sont-elles fournies ?(Légende) : Son format, son titre, sa datation, la technique ou le procédé utilisés. ? Son lieu de conservation, ses conditions de présentation ?
Inventaire raisonné
Ce que je perçois : Comment est-ce fait ? Pourquoi ? Qu’est-ce que j’en comprends ?
Est-ce une ébauche, une esquisse, une maquette, un projet, une œuvre achevée ? Peut-on voir les matériaux qui la composent, son support ? Quels sont ses composants plastiques ?
S’agit-il d’une composition, d’une organisation d’éléments homogènes ou non (assemblage), d’une œuvre aléatoire, d’une œuvre éphémère…
S’il s’agit d’une peinture :
Quel est son degré d’iconicité (l’œuvre « fait-elle » ou non image.) ? Quel est son sujet (religieux ou non, portrait, paysage… ?)
Quels en sont les rythmes principaux (la composition), quel est le rapport Fond/Forme en quantité et en qualité ?
Perçoit-on les effets de transparence, de fluidité, d’épaisseur, de recouvrement, d’opacité, d’effacement…
Quels sont les choix chromatiques, la dominante, le registre de valeurs, la lumière (éclairage ou lumière suggérée), l’organisation de l‘espace (perspectif ou non,), le traitement proprement dit (touche, aplats, modelé, modulations), la gestualité apparente ou non, le dessin (cernes ou sertis, ou absence de graphisme) ?
S’il s’agit d’une photographie :
Quel est le point de vue, le cadrage ? Comment est-utilisée la profondeur de champ ? Quels effets sont utilisés (flou, noir et blanc ou couleurs, retouches, photomontage,..) ? Où et comment a-t-elle été montrée (presse, exposition) ? Est-elle célèbre ou non, anonyme ou non ?
S’il s’agit d’une sculpture :
La photographie se présente-t-elle sur un fond neutre ou non ? Quel est le rapport des vides et des pleins, Quelle est la texture. ? Y a-t’il un socle ? Peut-on voir l’œuvre sous un seul point de vue ou sous plusieurs ?
L’œuvre est-elle montrée dans un espace spécifique, in situ, intégrée à un monument ou l‘ornant ? A-t-elle une fonction, in situ, dans son contexte muséal… ?
Le titre de l’œuvre et la relation Titre/Sujet.
Les effets produits sur le spectateur. Comment sont-ils obtenus ?
S’il s’agit d’une architecture, d’un monument :
Quel est l’environnement de cette architecture (isolée ou non, urbain ou naturel…)? Quel est le point de vue de la photographie?, Peut-on comprendre les dimensions, y-a-t-il un effet de monumentalité ou non ? Quelle est l’atmosphère de la photographie ? Quel effet cela produit-il ? Peut-on deviner la fonction du bâtiment, du monument ?
Mettre en relation, déduire
L’observation et la description ne peuvent à elles seules construire une analyse. Pour qu’il y ait véritablement analyse, il importe que le relevé des différents signifiants plastiques soit articulé à leur signifié, au sens qu’ils génèrent de façon à mettre en évidence une problématique liée à l’œuvre dont il est question.
Mise en perspective
Ce que je sais : (connaissances culturelles et hypothèses)
Dans quel contexte historique s’inscrit l’œuvre ? Dans quel courant ou mouvement artistique ? Dans quelle période de l’œuvre peint, sculpté, gravé… de l‘artiste ? S’agit-il d’une commande ? Quelle est l’histoire (scandaleuse, célèbre, montrée, cachée…) de l’œuvre ? A quoi renvoie-t-elle dans l’histoire de l’art (novatrice, classique, avant-gardiste…)? Quelles sont les sources ainsi que les prolongements de l’œuvre…
Quelle est la problématique générale de l’œuvre ? Quelle est la démarche spécifique de l‘artiste ?
Quelle interprétation raisonnée puis-je en faire ? Quels liens peut-on tisser avec des créations analogues, avec des modes de production différents, voire ceux d’une autre époque ?
Savoir situer
Situer l’œuvre dans son contexte historique, la positionner éventuellement dans l’évolution de la démarche de l’artiste ainsi que dans un développement chronologique plus large (préfiguration d’un mouvement artistique ou prolongements, etc.).
Interprétation
Ce que je pense (impressions personnelles)
Que retenez-vous de l’œuvre ? Quel est votre point de vue sur l’œuvre ? (à argumenter)
ETRE CAPABLE DE TEMOIGNER, PAR UN ECRIT STRUCTURÉ, D’UN REGARD SENSIBLE ET INFORMÉ.
Mise en forme
Plan, rédaction, vocabulaire spécifique, syntaxe juste, croquis.
Se souvenir que la partie de l’épreuve du baccalauréat consacrée à l’analyse d’œuvre se présente comme une invitation à une présentation sensible et raisonnée des éléments constitutifs d’une œuvre singulière et non comme une réponse à un sujet de dissertation. Il ne s’agit donc pas d’ajouter des pages aux pages, de multiplier les informations, encore moins de les répéter mais d’organiser sa réponse de façon concise et précise. L’écrit doit être structuré à partir de la découverte de l’œuvre elle-même. Un vocabulaire précis et spécifique rend inutiles de longs développements. Une interprétation personnelle peut conclure l’analyse à condition d’en argumenter le propos et de le relier au contexte artistique et historique. Des croquis ou schémas sont utiles s’ils ne redoublent pas ce qui est écrit mais apportent un contrepoint ou un soutien visuel pertinent.
Savoir construire un écrit :
Une introduction (faisant apparaître, autant que possible, la problématique sur laquelle on centre l’analyse)
Un développement consacré à l’analyse elle-même (articulation entre la description et le sens qu’on en tire)
Une conclusion, avec ou sans ouverture.
un tableau synthétique
|
|
- Une introduction (faisant apparaître, autant que possible, la problématique sur laquelle on centre l’analyse)- Un développement consacré à l’analyse elle-même(articulation entre la description et le sens qu’on en tire)- Une conclusion, avec ou sans ouverture |
« Ce que je vois » « Ce que je perçois» |
|
- Établir la carte d’identité de l’œuvre à partir de la légende(titre, auteur, date,…).- Donner la nature de l’œuvre(peinture, photographie, sculpture, assemblage,installation, in situ, etc.),sa matérialité (support, format, matériaux),son lieu d’exposition.- Ce qui est vu : représentation (motif, figure, sujet…),abstraction (surface, forme, traces…), présentation.- Ce qui est perçu : la composition
(dynamique, statique, les plans,…), les éléments plastiques (formes, couleurs, matières et leur utilisation), les procédures d’élaboration, les effets plastiques, le cadrage, le point de vue, les volumes…
|
« Ce que je sais » |
|
- Connaitre l’histoire de l’œuvre(commande ou non, novatrice ou non, ..).- Situer l’œuvre dans son contexte historique,artistique.- Positionner l’œuvre dans l’évolutionde la démarche de l’artisteainsi que dans un développement chronologiqueplus large(préfiguration d’un mouvement artistique ou prolongements, etc.).- Etre capable de la comparer avecd’autres œuvres, d’autres artistes,d’autres époques.
|
« Ce que je comprends » |
(problématique)
|
- Observer et décrire ne peuventà eux seuls construire une analyse.- Pour analyser, il faut articuler le relevédes différents signifiants plastiquesà leur signifié, c’est-à-dire au sens qu’ils génèrent,de façon à mettre en évidence une problématique liée à l’œuvre.- Comprendre la démarche de l’artiste.- Réfléchir aux effets produits, à la fonction de l’œuvre.- Donner une interprétation raisonnée de l’œuvre. |
« Ce que je pense / ressens » |
|
- Donner son point de vue à partir de ceque l’on a pu observer et analyser.- On peut essayer d’expliquer ceque l’on a ressenti devant l’œuvre.- Il faut pour cela s’appuyer sur des éléments précis : argumenter. |
Petit Lexique
Abstrait/figuratif
Ressemblance
Figure
Image
Sujet
Iconographie
Original
Référence : Copie
Ecart
Plagiat
Pastiche
Hommage
Emprunt
Interprétation
Appropriation
Allégorie
Parodie
Stéréotype
Académisme
Archaïsme
Modernité
Contemporain
Mise en scène
Mouvement
Tension
Théâtralisation
Expressionnisme
Excès
Déformation
Métamorphose
Caricature
Schématisation
Stylisation
Métissage
Lisibilité/hermétisme
Point de vue
Plongée/contre-plongée
Plan (photo-cinéma)
Profondeur de champ
Frontalité
Etagement
Contexte
Cadrage
Champ/hors-champ
Point focal
Rythme
Rupture Régularité
Progression
Ponctuation
Absence
Statique/dynamique
Equilibre/déséquilibre
Symétrie/dissymétrie
Ordre/désordre
Contraste
Opposition
Forme/fond
Plein/vide
Net/flou
Masse
Hiérarchie
Hybridation
Couleurs
Pigment teinte ton nuance
Clarté vif coloré terne neutre
Saturation
Monochrome/polychrome
Camaïeu/dégradé
Contraste de complémentarité
Dominante aplat valeur ton local
Lumière
Eclairage naturel/artificiel
Contre-jour sfumato
Clair/obscur
Ombre propre
Ombre portée
Composition
Ligne de composition
Ligne de force
Structure construction
Espace
Espace littéral (plan)/
espace suggéré (perspective)
Espace plan / espace profond
Limite contour cerne
Organisation formelle
Détail ensemble
Homogénéité / hétérogénéité
Ensemble composite
Point ligne plan
1er plan/arrière-plan
Volume
Point de fuite/ligne d’horizon /perspective
Divers
Juxtaposition Superposition
Raccord Imbrication
Inversion Alternance
Recto/verso
Décalage Déplacement
Concentration Rayonnement
Focalisation
Circulation Déplacement
Déploiement Prolifération
Débordement Glissement
Dissociation Eparpillement
All over Accumulation
Saturation
Alignement Entassement
Fragmentation Cloisonnement
Enchaînement Série
Module
Fragilité Aléatoire
Improvisation Automatique
Hasard Ephémère
Opérations plastiques
Gestualité à dominante graphique
Tracé ouvert/fermé
Tracé continu/discontinu
Hachure griffure frottage graffiti
Tag
Gestualité à dominante picturale
Touche picturale (empâtée, large, fine, fluide, fondue, dirigée…)
Facture
Aplat dégradé
Coulure giclure brossage
Dripping dilution projection
Tache coloriage
Démarche précision
Contrôle impulsion
Geste aléatoire
Trace geste débordement
Recouvrement accumulation
Suppression dégradation découpage
Effacement en réserve (traité en)
Fini/ non fini
Textures matières
Lisse mou poreux texturé brillant
Transparent opaque
Architecture
– frise – tympan –
Fronton – architrave – chapiteau – croisée d’ogives – colonne ; les ordres en architecture ancienne : ordre
Dorique, ionien, corinthien – façade.
Sculpture
Assemblage – bas-relief – haut relief –stuc – frise – allégorie – piédestal –statue
– ronde bosse-échelle-ébauche-socle-modelage-taille directe
3 septembre 2015
MÉTHODOLOGIE