INTRODUCTION A L’OEUVRE DE COURBET/EXTRAITS DE LA CORRESPONDANCE DE COURBET/ A LIRE POUR LE 6/10/2016

7 octobre 2015

TEXTES A ETUDIER

« Mes chers parents,
Voici comment s’organise ma journée : le matin à 8h, je vais peindre d’après l’Académie jusqu’à 1h de l’après-midi. Seulement à 10h je viens manger une assiette de soupe que ma portière me fait. Ensuite, je vais au musée copier des tableaux depuis 1h jusqu’à 5h. À 5h, je vais dîner chez madame Laitier, la petite mourotte, où nous sommes très bien pour le prix de vingt-cinq sous le repas. C’est de la cuisine comme chez nous, ce qui m’arrange beaucoup, car je ne peux pas digérer quand je vais au restaurant. Puis, après le dîner, je m’en vais à mon cours de dessin. Ce qui fait que jusqu’ici, j’ai déjà travaillé douze heures par jour et j’espère continuer. »
(Gustave Courbet, 25 janvier 1841)

 

« Mes chers parents,
Quand on n’a pas encore de réputation, on ne vend pas facilement, et tous ces petits tableaux ne font pas de réputation. C’est pour ça que, l’an qui vient, je dois faire un grand tableau qui me fasse décidément connaître sous mon vrai jour. Car je veux tout ou rien. J’entends la peinture plus en grand ; je veux faire de la grande peinture. Ce qui est sûr c’est qu’il faut qu’avant cinq ans, j’aie un nom dans Paris. Il n’y a pas de milieu, car je travaille pour cela. »
(Gustave Courbet, 20 avril 1845)

 

« Toute la bohème rouge affecte d’être en extase devant une croûte qui décore le salon carré : une scène de socialisme, une sorte de prédication du néant et vous concevrez l’enthousiasme de la secte. Il faut espérer que sous prétexte de réalisme, quelque peintre de la même école représentera bientôt un fumier. Courbet trônera dessus et les bohémiens de la sociale danseront tout autour. »
(Le critique Oger à propos de L’enterrement à Ornans, 1850)

 

« Il y a tant d’imbéciles qui se figurent que ça se fait comme ça, un paysage. Ils vous prennent une boîte et tantôt vont la poser dans un pays, tantôt dans un autre. Ils rapportent leurs tableaux et ils vous disent : ‘Ça c’est Venise, ça ce sont les Alpes.’ Eh bien tout ça, c’est de la blague. Pour peindre un pays, il faut le connaître. »
(Gustave Courbet)

 

« La peinture est un art essentiellement concret et ne peut consister que dans la représentation des choses réelles et existantes. C’est une langue toute physique qui se compose pour mots de tous les objets visibles. Le beau est dans la nature et se rencontre dans la réalité sous les formes les plus diverses. Dès qu’on l’y trouve, il appartient à l’art, où plutôt à l’artiste qui sait l’y voir. Dès que le réel est visible, il a en lui-même son expression artistique. »
(Gustave Courbet)

 

« Je me suis constamment occupé de la question sociale et des philosophies qui s’y rattachent, marchant dans ma voie parallèlement à mon camarade Proudhon. C’est pour cela que, logiquement, j’ai lutté contre toutes les formes du gouvernement autoritaire et de droit divin, voulant que l’homme se gouverne lui-même selon ses besoins, à son profit direct et suivant sa conception propre. »
(Gustave Courbet)

 

« Tout va admirablement : si la Commune m’a rapporté des désagréments, elle a augmenté ma vente et ma valeur de moitié. C’est-à-dire que depuis six mois, tant moi que les possesseurs de mes tableaux, nous avons vendu pour 180 000 francs de ma peinture. Dans ces cas-là, on peut laisser gueuler les gens. »
(Gustave Courbet à ses sœurs, 26 juillet 1872)

 

 

Edité le : 16-10-07

Pas encore de commentaire.

Laisser un commentaire

Gabzgraffitis |
Liberty66 |
PAPE'S |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | AUX ARTS COLLÉGIENS!
| Mickie007
| Blogasm2015